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| - Donc apparemment le twerk ça vient de comment qu'elles dansent les filles noires. De comment qu'elle dansent en général : le rock, le jazz, le disco, le hip hop, le coupé-décalé, la macarena, la valse, le shopping, le pas-chassé, etc. Bref elles bougent toujours comme ça. Parce que non-contentes d'avoir le rythme dans la peau, les filles noires elles ont aussi un super-pouvoir spécifiquement dans le fion. Bon. Jusque-là c'est ce que m'a toujours appris la société. Donc déjà, c'est génétique. Donc c'est méga-historique, j'ai mis ça dans la bonne section.
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| - Donc apparemment le twerk ça vient de comment qu'elles dansent les filles noires. De comment qu'elle dansent en général : le rock, le jazz, le disco, le hip hop, le coupé-décalé, la macarena, la valse, le shopping, le pas-chassé, etc. Bref elles bougent toujours comme ça. Parce que non-contentes d'avoir le rythme dans la peau, les filles noires elles ont aussi un super-pouvoir spécifiquement dans le fion. Bon. Jusque-là c'est ce que m'a toujours appris la société. Donc déjà, c'est génétique. Donc c'est méga-historique, j'ai mis ça dans la bonne section. Donc depuis quand ça existe ? À priori depuis des temps immémoriaux parce que ça doit plus ou moins venir des tribus en Afrique, et blablabla, et blablacar, ce genre de conneries. Je pense que tout le monde sera d'accord pour qu'on se fasse l'économie des détails. Bon l'absence de civilisation aidant, ça devait être encore un peu brouillon dans la pratique, même si ça doit déjà expliquer les familles nombreuses — appelons ça le proto-twerk. Mais du coup, ça fait partie de ce que les noirs ils ont rapporté en débarquant en Amérique pour devenir esclaves, parce qu'ils pouvaient pas ramener autre chose que des pratiques cheloues — féminin pluriel. Parce qu'ils allaient pas se carrer des tam-tams dans le cul pour le voyage, normal. Bref c'est là, entre deux tâches ingrates, que le twerk tel que nous le connaissons va se préciser. Selon un schéma que j'ai appris dans la série Racines et sur W9, à cette époque les noirs créent le gospel et la capoeira en assimilant leur folklore à leur nouvel environnement. Ici donc les femmes noires ont très certainement voulu imager par la danse une tranche commune de leur quotidien : se faire violer et engrosser par leur maître - ou n'importe quel blanc qui passait par là. Ouais, c'était pas une période facile-facile. En même temps, esclave, ça sonne pas comme un programme de Club Med. Alors, me direz-vous, pourquoi s'infliger ça lors des rares moments de répit au coin du feu que la vie d'esclave pouvait offrir — et hormis les moments où elles servaient de bûches — ? Tout d'abord, il est de coutume sur ce site de rappeler au lecteur que le masochisme reste en tout cas une possibilité. Bien, voilà qui est fait. Dans le cas présent, il devait toutefois plutôt s'agir de prévention envers les jeunes. Ou inversement. Je m'explique : objectivement, avoir les faveurs du maître, ça devait bien apporter quelques bénéfices, surtout avec un bâtard à offrir, sauf bien sûr quand le bâtard était noyé. Des bénéfices sous forme de rab de soupe, d'alcool ou encore de lapidation de la part des autres esclaves jalouses pour pouvoir mourir jeune. En outre, elles étaient souvent déjà rasées, donc bon — c'était gagnant-gagnant. Le twerk devait en quelque sorte servir de mode d'emploi du viol comme ascenseur social relatif. Voir de danse des sept voiles devant le maître lui-même. En offrant son postérieur généreux soumis aux lois de la groovité au frottage de braguette à lacets, l'esclav(e) signifiait ainsi qu'elle était disponible et surtout suffisamment bien en chair pour produire pleins de bâtards. D'où la fameuse comptine proposée ici dans un créole approximatif de là où vous voulez — parce que je suis pas une méthode Assimil et de toute façon c'est pas comme si c'était une vraie langue — : ~ Missié Bobo, sur des paroles de Hergé et une musique de Zouk Machine. À partir de là c'est l'escalade. Twerker devient une tradition à part entière de la culture noire féministe, et tu-déconnes-pas-avec-ces-trucs-là au carré. Au XXème siècle, le twerking portera plusieurs noms et servira de lien social identitaire, d'éducation sexuelle, à l'émancipation des femmes noires ou à laver des voitures de blancs. Bref, une vraie fierté.
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