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| - Si une île est une étendue de terre entourée d'eau, il existe une limite non spécifiée qui sépare une île d'un continent. Généralement, cette limite est fixée à la surface de l'Australie ; mais la question de savoir si l'Australie est une île ou un continent reste sujet à débat. François Doumenge, a défini des critères mesurables pour apprécier le degré d'insularité :
* l'« indice côtier », qui se définit comme le rapport entre la longueur des côtes et la surface de l'île. Cet indice est maximum, 2 ou plus, dans le cas des atolls pour lesquels la présence d'un lagon central augmente sensiblement la longueur des côtes. Selon le relief (massif ou très découpé) et la forme générale de l'île (plus ou moins circulaire ou allongée) cet indice varie fortement. Il considère qu'en dessous de 1/25 (1 km de côtes pour 25 km²), l'île a un caractère fortement continental.
* l'« indice d'isolement », défini comme le rapport entre la surface de la zone économique exclusive des 200 milles marins (ZEE) et celle de l'île. Dans le cas de Clipperton (2 km²), sans aucune terre émergée dans le rayon des 360 km, cet indice est très élevé. Il diminue quand des îles sont plus proches. Au-dessous de 1/100, on ne peut plus parler d'isolement insulaire. Cet auteur définit aussi un « indice d'endémisme » qui est le rapport du nombre total de taxons (genres, espèces et sous-espèces) du peuplement insulaire par le nombre des taxons endémiques. Cet indice donne une idée de l'importance de l'endémisme végétal et animal, c'est-à-dire de l'isolement biologique, qui caractérise une île donnée.
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