abstract
| - Au gré des tribulations quotidiennes, il est difficile de relativiser nos ennuis : congestion par la foule dans les transports en commun, tension au travail, panne du radiateur à la maison, inclinaison de la Tour de Pise en Italie. Mais contre cette trame mouvante de souffrances, un fond se coule sur nos douces épaules baignées par les ondées tièdes du soleil printanier : la voix du métro. À chaque station, cette voix nous console de notre mortalité. Sa fiabilité professionnelle, son ton engageant et pourtant jamais intrusif, même quand elle nous intime l'ordre d'avancer vers le fond du bus... Il faut dire qu'elle est si sensuelle. Derrière j'imagine une rouquine au doux visage de blé encadré par des ondoyances aux reflets platine, les yeux bleu clair égalisé au teint blanc laiteux du sein de la Voie Lactée. Son menton cartésien souligne délicieusement la plénitude féminine de l'enveloppe d'une goutte d'eau. Ai-je bien deviné la réalité ? Ai-je bien décrit Docteur Dana Scully ?
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