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| - Raymond Zimmer. Je pense qu'il n'est pas inutile de soumettre cette question à un examen objectif. Et cela dans une perspective d'élevage, mais aussi d'un point de vue strictement pratique. Des avis différents voire contradictoires, au sujet des possibilités et des conséquences d'une acclimatation de l'abeille, se sont manifestés dès l'introduction du cadre mobile en 1850, mais aussi dès les premiers débuts de l'apiculture moderne. En Angleterre, jusqu'à l'apparition de l'épidémie de l'île de Wight, c'est-à-dire l'acariose, on croyait, dur comme fer, que l'écotype local devait nécessairement s'avérer le plus productif dans les conditions données. N'était-il pas une branche du groupe racial de l'Ouest de l'Europe, qui s'était adapté aux conditions climatiques particulières dès la fin de la
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abstract
| - Raymond Zimmer. Je pense qu'il n'est pas inutile de soumettre cette question à un examen objectif. Et cela dans une perspective d'élevage, mais aussi d'un point de vue strictement pratique. Des avis différents voire contradictoires, au sujet des possibilités et des conséquences d'une acclimatation de l'abeille, se sont manifestés dès l'introduction du cadre mobile en 1850, mais aussi dès les premiers débuts de l'apiculture moderne. En Angleterre, jusqu'à l'apparition de l'épidémie de l'île de Wight, c'est-à-dire l'acariose, on croyait, dur comme fer, que l'écotype local devait nécessairement s'avérer le plus productif dans les conditions données. N'était-il pas une branche du groupe racial de l'Ouest de l'Europe, qui s'était adapté aux conditions climatiques particulières dès la fin de la dernière ère glacière ? Aux U.S.A. par contre, à la fin du siècle dernier, on était d'avis que les importations des Balkans seraient plus rentables que celles importées, 200 ans plus tôt, d'Europe de l'ouest. A cette même époque, on pensait la même chose en Europe centrale. Dans ce cas, toutefois, on estimait que ces abeilles importées devaient s'acclimater avant de pouvoir donner la pleine mesure de leur capacité. De pareilles suppositions sont encore aujourd'hui prises comme base de départ. Une réflexion concrète, et les constatations faites partout ailleurs réfutent toute possibilité d'une acclimatation de l'abeille, telle qu'elle est généralement comprise. L'erreur faite ici provient d'une confusion avec les principes de Darwin, qui prévoit une adaptation génétique à l'environnement. Le principe "de la survie du plus adapté" selon Darwin prévoit une progressive élimination, sur un long laps de temps, des individus les moins vigoureux. Il est évident que pour l'abeille, ce n'est pas la perte de quelques individus qui entre en ligne de compte, mais bien la mort de colonies entières, qui, n'ayant pu s'adapter aux conditions spécifiques de l'environnement pour une raison quelconque, sont alors, en principe, classées comme pertes hivernales. Il existe une adaptation "fugitive" en plus de l'adaptation génétique. Un endurcissement ou une résistance contre de basses ou hautes températures, comme cela existe couramment dans le monde animal et végétal. Cette forme d'adaptation fugitive, passagère, n'existe pas chez l'abeille. Ni l'Amérique du Sud, ni l'Australie, ni la Nouvelle Zélande n'ont jamais eu une abeille autochtone. Manifestement les importations d'Europe ont parfaitement faits leur preuve sans aucune acclimatation aux conditions d'environnement.
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