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| - Copie de cet excellent site (au cas où la page disparaisse un jour) : Collectif Accordeon Diatonique de Bretagne Faire de la musique dans la rue Support pédagogique de l’atelier « musique de rue » présenté par Kay Hickman et Louie-Pierre Nalda lors de la convention de la Texas Accordion Association à Richardson Texas du 10 au 12 mars 05 * les astérisques dans le texte renvoient aux notes en fin d’article. traduction Pierre Poitevin, relecture Alexis Bernaut. Demandez à n’importe quel musicien ce qui le motive, pour la plupart c’est le frisson du spectacle – le plaisir de jouer pour un public. Qu’est ce qui le fait remonter sur scène encore et encore ? Qu’est ce qui amène le musicien à rechercher la montée d’adrénaline qui fera battre son cœur ? C’est le sentiment de la réussite – le frisson d’excitation comme un tour de montagnes russes et la satisfaction de donner du plaisir au public. Que faire lorsqu’il n’y a pas assez de « plans » ? Sortez dans la rue ! Créez votre propre scène afin de présenter votre musique au public. Allez là où se trouvent les gens. Cela s’appelle le spectacle de rue, et dans notre cas « la musique de rue ». Vous n’avez pas assez de sous pour votre pain quotidien, ou vous voulez simplement vous acheter un autre accordéon ? Vous voulez être votre propre patron ? Jouer quand vous le choisissez, arrêter quand vous le choisissez et faire des pauses quand vous le voulez ? Alors il est temps pour vous d’essayer la musique de rue. * (nota en fin de texte) Il n’y a pas de règles absolues pour jouer dans la rue, mais quelques directives doivent être observées afin d’éviter d’être embêté par la police, les commerçants ou même les autres artistes. POUR COMMENCER Avant de démarrer comme accordéoniste de rue, vérifiez les points suivants : Le répertoire : combien de chansons connaissez-vous ? Pour commencer vous devez en connaître au moins cinq. Préparez-vous à travailler quelques nouveaux airs rapidement afin de ne pas vous ennuyer. Les partitions : laissez-les chez vous. Personne ne veut voir un musicien de rue en train de lire une partition. Vous devez apprendre à jouer vos airs sans partitions avant d’aller dans la rue. Les vêtements/ la présentation : soyez net et « propre sur vous » - cheveux peignés et vêtements propres. Nul ne doit vous prendre pour un mendiant. Vous n’êtes pas un mendiant – vous offrez un service : de la belle musique ! S’habiller avec classe peut attirer l’attention sur vous, particulièrement si vous êtes dans un endroit plein de monde. Rendez-vous facilement identifiable. Vous jouez de la musique française ? Habillez-vous un peu « à la Française » - portez un béret par exemple… * La pancarte : une pancarte avec votre nom dessus, ça marche. Les passants diront votre nom bien fort. Quelques artistes mettent une pancarte qui dit « pourboires bienvenus », assurez-vous quand même que l’endroit où vous jouez le permet. * La sébile (la caisse à pourboires) : vous aurez besoin de quelque chose où tout un chacun pourra mettre de l’argent. Cela peut être un grand chapeau ou une corbeille, votre boîte d’instrument ou une boîte faite spécialement pour cela. Assurez-vous que les passants peuvent facilement y lancer les pièces. Comme cela vous aurez plus d’argent ! Quel que soit l’objet que vous utiliserez il doit être facilement identifiable et avoir une grande ouverture. Il ne doit pas être rempli trop facilement. Ça devra aussi ne pas être trop près de vous, car certaines personnes semblent ne pas vouloir s’approcher de trop. L’amorce : vous devez apporter un peu de monnaie avec vous. C’est absolument essentiel. Personne ne mettra d’argent dans une sébile vide. Il faut semer pour récolter. Si vous voulez récolter des billets, semez des billets, si vous préférez les pièces jaunes c’est ce que vous mettrez dedans. Pas besoin d’en mettre beaucoup, deux ou trois €uros suffiront largement. S’habiller en fonction du temps : s’il est important d’avoir bonne allure pour jouer, il est aussi important de se sentir bien. Va-t-il faire 35° à l’ombre et vous avez une place en plein soleil ? Alors mettez des vêtements légers et frais, n’oubliez pas de prendre un chapeau et de l’eau pour boire. Va-t-il faire 5° avec du vent ? Alors multipliez les couches de vêtements. Il m’arrive de porter un ticheurte, deux pulls à col montant, deux paires de pantalons, de grosses chaussettes en laine et un manteau. (C’est pendant de telles soirées qu’on fait des pauses café.) Les sièges : si vous jouez assis vous aurez besoin d’un siège très confortable – et facile à transporter. Le stationnement (de la voiture) : en général évitez le stationnement payant, le but de la musique de rue c’est de gagner de l’argent, pas de le dépenser. Essayez de trouver une place proche de votre emplacement habituel sinon le retour à pied à la fin de la session risque d’être bien dur. L’un de nous traînant son accordéon sur un petit diable à valise ainsi que son siège ; tandis que l’autre portant son instrument dans un sac à dos, le siège sur le bras, la glacière des boissons et la pancarte. Il faut dire qu’il est pénible d’avoir une montée ou une longue marche lorsqu’on a fini de jouer. Si vous devez payer le stationnement – et parfois ça arrive – c’est autant de pris sur la recette. LES MEILLEURS ENDROITS POUR GAGNER DE L’ARGENT Une fois fin prêt à être un musicien de rue et bien décidé à jouer, il va vous falloir trouver un endroit fréquenté pour vous produire. Il est important de trouver un secteur connu pour ses badauds – des gens qui ne sont pas pressés d’aller quelque part. Les rues du centre ville font de bons « spots*». Les sorties des grands magasins font de bons « spots ». Les vieux quartiers et les coins à touristes font de bons « spots ». Les jardins publics, les squares, les terrasses de cafés et les marchés font de bons « spots ». Ce qui est important c’est de jouer là où les gens auront une raison pour s’arrêter un moment et fouiller dans leurs poches. On s’est rendu compte qu’être vus et entendus avant que les gens passent réellement devant vous marche très bien. Souvent, leur monnaie est sortie des poches ou des porte-monnaie et est prête à être jetée dans la boîte avant même qu’ils ne vous croisent. QUAND Y ALLER? Quelle est la meilleure heure pour jouer dans la rue ? Tôt le matin ? Probablement pas. La fin de la matinée est parfois propice, cela dépend de l’endroit où vous jouez. De même pour le début de l’après-midi. Vous voulez attraper ceux qui vont dîner ? Il faudra être dehors à ce moment-là. Préparez-vous à l’avance ; soyez paré pour la foule. Voulez-vous jouer pour les ivrognes à la fermeture des bars ? Il faudra rester dehors jusqu’à 2 heures du mat’ ! À vous de trouver la meilleure heure selon l’endroit que vous avez choisi. RÉSERVER SA PLACE : Chercher un « spot ». Ce doit être un endroit où l’on vous voit et vous entend bien, mais ne cherchez pas trop longtemps car quelqu’un d’autre prendra la meilleure place. Assurez-vous de ne pas empiéter sur la place d’un autre. Si vous essayez un nouveau « spot » et que vous ne connaissez pas bien le secteur, renseignez-vous afin d’être sûr que ce n’est pas la place habituelle de quelqu’un d’autre. Rien ne fâche plus un artiste de rue que de trouver quelqu’un à sa place quand il se pointe ! Vous pouvez choisir de hanter les abords des terrasses des cafés ou de vous déplacer souvent – c’est votre choix. Après tout vous êtes un musicien de rue ! Essayez de trouver un endroit avec une bonne acoustique. Nous jouons au centre-ville d’Austin et avons remarqué que le son porte bien entre les grands immeubles. Peut-être qu’une intersection serait un bon spot pour vous – il y a plus de gens aux intersections. Les passages souterrains ont aussi une bonne acoustique et souvent beaucoup de passage. Quoique vous fassiez, ne vous installez pas là où les gens pourraient penser que vous faites la manche – et ne bouchez pas la vue des vitrines. LES PIÈGES ÉVENTUELS La ville dans laquelle vous avez choisi de jouer a peut-être une réglementation spécifique aux musiciens ambulants. Vous pouvez n'être autorisés à jouer qu’à certaines heures de la journée. Vous devez vous assurer que vous ne n’empêchez pas la circulation des piétons (à Austin Texas par exemple). Cela signifie que vous ne pouvez pas vous installer au milieu du trottoir. Vous devez vous mettre en retrait, dans l’entrée d’un magasin fermé ou à une intersection entre les jardinières, enfin quelque part où vous ne gênez pas le passage. Demandez la permission aux commerçants pour jouer devant leurs magasins. Ils peuvent même vous imposer des règles. Par exemple à Austin, nous jouons devant un restaurant huppé, mais uniquement après qu’ils aient servi les derniers clients, à 23 h 00. Beaucoup de villes n’autorisent que la musique acoustique. Quelques villes ont mis en place une réglementation spéciale pour les musiciens de rue comportant patente et taxes. Beaucoup de villes imposent des autorisations, donc si vous allez jouer dans une nouvelle ville, renseignez-vous à l’avance. Voyez les éventuelles restrictions avec la police municipale, la mairie ou la chambre de commerce. Les villes qui imposent des autorisations demandent aussi parfois de changer de place toutes les heures. Traitez les autres artistes avec gentillesse et courtoisie. Soyez accommodants. Si vous avez pris la place habituelle de quelqu’un d’autre et qu’il vous demande de partir, faites-le de bonne grâce et aussi vite que possible. Il est bon de bien s’entendre avec les autres artistes de rue, ils peuvent se révéler d’utiles relations. Si leur art est visuel plutôt que musical, ils peuvent être intéressés par une collaboration (par exemple un plieur de ballons ou un mime…). Cet arrangement peut être bénéfique aux deux parties car les personnes qui ne se seraient pas arrêtées pour l’un s’arrêteront pour l’autre et, avec un peu de chance, donneront aux deux. Si vous choisissez d’utiliser un ampli, et que c’est autorisé, soyez courtois avec vos collègues. Il n’y a pas besoin de pousser le volume à 11. Chacun doit pouvoir être entendu – y compris ceux qui jouent près de vous. Rappelez-vous que les guitares acoustiques ou que les harmonicas ne s’entendent pas aussi bien qu’un accordéon. LA SÉCURITÉ EST IMPORTANTE Mettez votre sébile ou votre boîte à peu près à 60 cm devant vous – avec l’amorce dedans ! S’il y a trop de piétons vous ne pourrez peut-être pas le faire, bien qu’en général, la plupart des gens ne veulent pas s’approcher trop près. Il peut parfois se passer des choses, alors soyez attentifs. Ne vous éloignez pas de votre instrument posé au sol si vous voulez qu’il soit toujours là quand vous vous retournerez ! Si vous devez vraiment le déposer, restez autour. Si quelqu’un se pointe et regarde vos pourboires – surveillez-les vous aussi… ne les quittez pas des yeux. Gardez vos affaires près de vous. Parfois les mendiants sont intéressés par vos sous, gardez-les à l’œil, et tenez-vous prêt à refermer la boîte d’un coup de pied si nécessaire (ça marche bien avec les boîtes d’accordéons). Quelques mendiants vous demanderont du fric ou des clopes. À vous de voir si vous donnez ou non cet argent durement gagné, faites selon votre cœur. Si quelqu’un vous demande de lui faire de la monnaie, faites-le pour lui. Nous l’avons appris à nos frais quand nous avons compté ce qui restait après avoir dit oui à quelqu’un qui voulait changer un billet. Si votre boîte est pleine de pièces, suivant la fréquentation du lieu, il vaut mieux parfois en mettre un peu à l’abri dans un sac ou un endroit quelconque où il sera loin des convoitises. Question classique : les gens mettront-ils plus d’argent s’il y en a déjà beaucoup ou s’il y en a peu ? Si vous avez des billets ou trop de pièces d’un ou deux €uros, ramassez-les, inutile de tenter le diable ! Une réponse qui marche pour nous, quand un mendiant nous demande du fric, est de lui dire : « On essaye de gagner notre loyer ». Que faire si quelqu’un s’accroche ? Un(e) amoureux(se) ? Un mendiant ? Si nécessaire, dégainez… votre portable et faites le 112 ou appelez un passant, un policier, un vigile s’il y en a dans les parages. UNE INTERPRÉTATION MAGISTRALE Debout ou assis pour jouer ? Généralement, si vous êtes debout on vous entendra mieux, mais si vous pensez rester dehors quelques heures, vous voudrez vous asseoir. Passionnez-vous pour votre musique ! Faites-vous plaisir ! Si vous vous faites plaisir il y a de grandes chances que votre audience éprouve du plaisir aussi. Mettez-y de l’énergie. Ne soyez pas timide. Ne faites pas la gueule. Souriez ! Parfois vous créerez un attroupement – peut-être même plusieurs fois dans la soirée. La plupart du temps, ce ne sera toutefois pas le cas. Cela n’a rien à voir avec votre talent. Vous pouvez intimider les passants. Ils essaient de ne pas vous voir – et certains y arrivent très bien. Certains passeront près de vous, vous souriront, lèveront le pouce, mais ils ne s’intéressent pas à votre musique et ne laisseront rien. D’autres s’arrêteront, regarderont et partiront, d’autres encore traverseront la rue juste pour vous entendre et vous regarder jouer de près. D’autres reviendront encore et encore, réclamant un air qu’ils vous avaient entendu jouer. Parfois certains passeront à chaque fois que vous jouez pour vous donner quelque chose. Parfois vous aurez des gens à danser en face de vous. Des gens peuvent vraiment s’arrêter et danser en face de vous sur le trottoir. Ne vous êtes vous jamais dit : « Les gens ne dansent pas comme ça dans la vraie vie » en regardant une comédie musicale ? Et bien devenez un musicien de rues et vous verrez qu’ils le font vraiment ! Certains adorent ce que vous faites, mais ne donneront rien. Comptez sur à peine 10% de passants généreux. Ne soyez pas déçus. Certains vous photographieront sans demander l’autorisation. Souriez ! D’autres demanderont à vous prendre en photo mais ne laisseront rien. D’autres encore le feront et vous laisseront quelque chose. Certains demanderont à un copain de les prendre en photo avec vous. D’autres qui passent en téléphonant, vous feront écouter à leur correspondant – d’autres enfin sortiront une caméra vidéo et enregistreront un ou deux morceaux complets. Détendez-vous ! Laissez les vous photographier ou vous filmer, profitez-en et amusez-vous. Après tout c’est fait pour ça – prendre du plaisir à divertir. LE TRAC Vous liquéfiez-vous à la simple idée de jouer en public ? Avez-vous du mal à respirer et envie de vomir ? Vos mains tremblent-elles et vos genoux jouent-ils des castagnettes ? Alors la musique de rue c’est pour vous ! Il n’y a pas de meilleure façon pour travailler sur vos problèmes de scène. Ce n’est pas du tout la même chose que de jouer sur une scène avec un public vous regardant directement. La plupart des gens ne font que passer. Quelques-uns s’arrêtent et regardent, avec le temps et la pratique, vous vous y ferez et finirez même par y prendre plaisir. LA LONGUEUR DES AIRS Vous allez apprendre combien de temps jouer un air avant de s’arrêter et de changer pour un autre. Si les gens ne font que passer, vous pourrez jouer la même chose pendant une vingtaine de minutes avant d’en avoir marre. Si les gens s’arrêtent pour vous écouter et vous regarder il va bien falloir s’arrêter, car ils vont rester pour le suivant. Ou alors ils vont avoir envie de vous parler, de vous dire qu’ils aiment ce que vous faites ou de vous demander un air particulier. ACCEPTER LES POURBOIRES DE BONNE GRÂCE Certaines personnes, quand elles donnent de l’argent, s’attendent à une réponse, vous devrez donc pouvoir dire « merci » tout en continuant à jouer. Si vous trouvez cela difficile, de nombreux musiciens ne peuvent pas jouer de parler en même temps, faites leur un sourire et un hochement de tête, c’est tout ce qu’ils attendent. Beaucoup de gens ne s’attendent pas à des remerciements, le temps de dire merci et ils sont déjà partis. LES PROBLÈMES AVEC LA POLICE De nombreuses fois les policiers nous ont demandé d’arrêter de jouer. Cela nous faisait peur un mois ou deux, mais nous y revenions toujours. Il semble que ça arrive par vagues. Après avoir été ennuyés plusieurs fois par la police, nous avons contacté la municipalité et envoyé des lettres ouvertes aux rédactions des journaux. Nous avons aussi contacté la commission musicale municipale *(Austin est la capitale du Texas) et avons obtenu une réunion avec un comité de liaison municipal. Puis nous avons participé à de nombreuses autres réunions avec des fonctionnaires municipaux, le chef de la police, des responsables administratifs etc. jusqu’à ce qu’ils comprennent que nous offrions un service et que nous n’étions pas des mendiants. Nous avons pu leur faire comprendre que nous étions le dessert : quand les gens sont sortis au concert ou au restaurant, ils passent près de nous et nous sommes ceux qui donnent l’atmosphère de la ville ! Nous aidons à faire ce que la ville est aujourd'hui – la capitale mondiale de la musique. ** Maintenant lorsqu’un policier essaie de nous virer, nous sortons poliment une carte signée par les fonctionnaires de la mairie et nous leur disons que nous avons une autorisation. Jusqu’ici ça a marché. Si nous sommes vraiment virés de nouveau, nous contacterons immédiatement notre interlocuteur à la mairie et nous remettrons ça avec les réunions. COMPRENDRE LES PUBLICS Quel est votre public principal ? Suivant l’endroit où vous jouez, votre public peut être très différent d’une fois sur l’autre. Nous avons remarqué que lorsque l’on joue tôt – disons, à l’heure du dîner – le public est un peu plus âgé… Des gens qui sortent au resto, des touristes. Nous leur jouons nos plus jolies valses lentes. Selon votre répertoire, vous devrez prendre des décisions sur les morceaux. Il s’agit des pochtrons de 2 heures du mat’ ? Jouez vos morceaux rapides et pleins d’entrain – faites-les danser et ils se marcheront dessus pour remplir votre sébile. On vous demande un morceau et vous ne le connaissez pas, que faire ? On vous demande une polka lituanienne et vous ne savez même pas que ça existe… Alors dites : « Je n’en connais pas de Lituanie, mais j’en ai appris une allemande » et attaquez-la tout de suite. Les gens qui viennent d’autres pays demandent souvent des airs de leur pays d’origine.* Si vous ne savez pas quoi faire, dites simplement « Désolé, je ne connais pas cette chanson. » Ils ne vous en voudront pas. AUTRES INFORMATIONS ESSENTIELLES Toujours avoir avec soi un coupe-vent plié (type K-Way) ou un sac poubelle, pour la pluie – vous pouvez avoir besoin de couvrir rapidement votre accordéon ! Passez aux toilettes avant de commencer à jouer – n’attendez pas le dernier moment. Croyez-nous sur parole : ne vous accroupissez pas derrière les poubelles dans une ruelle juste parce que c’est tout près et que vous ne voulez pas marcher jusqu’aux toilettes – vous pouvez tomber en arrière, vous démettre l’épaule et ne plus pouvoir jouer pendant deux mois ! Arrêtez-vous plutôt de temps à autre. Selon l’endroit où vous jouez de nombreux commerces vous demanderont d’acheter quelque chose pour utiliser leurs toilettes. Prenez un café, une tranche de gâteau, une bouteille d’eau etc. Si vous jouez seul, vous devrez ramasser toutes vos affaires pour faire une pause au bistrot. Prenez des casse-croûtes avec vous – n’attendez pas la fringale. Bien sur, mettez les déchets dans la poubelle – ne jetez rien dans la rue. LES CARTES PROFESSIONNELLES Essentielles!!! Les gens vous en demanderont, et c’est un excellent moyen pour trouver des plans. Alors, donnez-les généreusement. LES VILLES ACCUEILLANTES ET LES FESTIVALS D’ARTS DE LA RUE Beaucoup de villes européennes sont accueillantes pour les artistes de rue. Cherchez sur Internet les villes qui acceptent les musiciens de rue sans problèmes, lesquelles imposent des permis ou des licences et où ont lieu les festivals. Quelques villes ont des festivals très chouettes – Halifax ou Nova Scotia par exemple.* Ils ont même des prix pour les meilleurs musiciens de rue. Certains festivals fonctionnent sur invitation, mais d’autre pas. L’un des meilleurs sites sur le sujet que nous ayons trouvé est : En Bretagne n’oubliez pas le festival des chanteurs de rue de Quintin tous les ans pour la foire de la Saint-Martin PRÉPAREZ-VOUS À ÊTRE SURPRIS La musique de rue c’est très drôle. Vous serez surpris par tout ce qui peut se passer pendant que vous jouez. À chaque fois que l’on joue, quelque chose intéressant arrive – parfois plusieurs choses. Au bout d’un moment vous vous y faites, mais au début c’est nouveau et étrange. Profitez-en et acceptez les restes que les clients du restaurant huppé devant lequel vous jouez vous offrent – vous pourriez y trouver un merveilleux dessert que personne n’a touché !
* * - NDT : le texte a été écrit aux États-Unis pour des États-uniens, ce qui explique certains passages sur les réglementations locales et les coutumes.
* - NDT : “the Music Capital of the World” – campagne de promotion de la ville d’Austin Texas.
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