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  • L'éthique est-t-il une chose n'entravant que nos possibilités ou nous empêchant de sombrer dans la folie
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  • Elle n'entrave pas nos possibilités mais nous empêche effectivement de sombrer dans la folie. Voici pourquoi : L'éthique est l'ensemble des règles qui s'imposent à nous moralement, selon une nécessité qui n'existe que si on l'éprouve intérieurement. Par exemple, supposons qu'une possibilité m'est offerte de tricher à un concours pour devenir médecin en étant sûr que personne ne pourra me voir tricher. Cependant, je m'interdis de céder à cette tentation et donc je ne triche pas, parce que d'un point de vue éthique, "on ne doit pas tricher". Même si mon intérêt voudrait que je triche, même si je ne suis pas forcément capable d'en expliquer clairement la raison, je sens que je ne dois pas le faire. Voilà ce qu'on appelle l'éthique.
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  • Elle n'entrave pas nos possibilités mais nous empêche effectivement de sombrer dans la folie. Voici pourquoi : L'éthique est l'ensemble des règles qui s'imposent à nous moralement, selon une nécessité qui n'existe que si on l'éprouve intérieurement. Par exemple, supposons qu'une possibilité m'est offerte de tricher à un concours pour devenir médecin en étant sûr que personne ne pourra me voir tricher. Cependant, je m'interdis de céder à cette tentation et donc je ne triche pas, parce que d'un point de vue éthique, "on ne doit pas tricher". Même si mon intérêt voudrait que je triche, même si je ne suis pas forcément capable d'en expliquer clairement la raison, je sens que je ne dois pas le faire. Voilà ce qu'on appelle l'éthique. Mais ici, la règle "on ne doit pas tricher" comme toute véritable règle éthique n'est pas une "entrave" puisqu'on peut parfaitement la transgresser ou passer outre, à la différence d'un mur de prison ou de l'ordre d'un brigand qui me menace directement de son arme. En revanche, même si mon intérêt apparent paraît être de tricher à un concours en étant sûr de ne pas être pris, mon intérêt véritable demeure de vivre dans une société où ceux qui réussissent les concours les ont dûment obtenus : qui aurait intérêt à être soigné par un médecin qui n'aurait obtenu son titre que par tricherie ? Personne, y compris celui qui croit qu'il aurait intérêt à tricher à son concours. Donc, la règle éthique n'est pas une limitation de nos possibilités mais bien une augmentation de celles-ci, comme toutes les règles que l'on se donne (ce qu'on appelle des obligations). Une règle technique qui me dit comment faire un dessin en perspective est la condition pour réaliser un tel dessin. L'absence de cette règle donne lieu quant à elle à l'impuissance de réaliser ce dessin. En ce qui concerne la règle éthique, elle est la condition de possibilité d'un intérêt plus grand que celui qu'on obtiendrait en choisissant d'aller contre elle. C'est ici surtout la position utilitariste qu'on trouve chez les hédonistes comme Épicure ou Mill. Mais au delà des conséquences possibles de l'acte immoral, toujours en partie incertaines, on peut comprendre que certains hommes soient capables de vouloir suivre la règle éthique alors que la tentation de faire le contraire est forte. Ils ne mentent pas, ne tuent pas, ne trichent pas parce qu'ils sentent en effet la contradiction interne qu'il y a à vouloir une chose et son contraire, comme celui qui ment aux autres mais qui veut qu'on lui dise la vérité, ou celui qui tue et qui veut qu'on respecte son droit de vivre ou enfin celui qui triche avec les autres mais qui ne peut vouloir qu'on triche à ses dépens. Kant y voit un sens moral qui serait parfaitement désintéressé chez l'homme, capable de vouloir le bien parce que c'est bien et non parce que ça lui fait forcément du bien. Je pense pour ma part qu'il s'agit là plutôt d'une sorte d'instinct de conservation non pas physique mais psychique, plus poussé chez les personnes éthiques que chez celles qui n'ont pas d'éthique. On peut détruire en effet son propre corps en lui faisant faire ce qui lui est contraire, comme par exemple fumer tous les jours du goudron associé à de la nicotine ; mais on peut aussi détruire son propre psychisme en voulant ce qui nous détruit psychiquement à terme : la contradiction. La contradiction ne nous rend pas fou immédiatement, mais personne ne peut rester durablement en bon état psychique, c'est-à-dire en paix avec lui-même, s'il veut une chose et son contraire. L'accord avec soi-même, qu'on soit épicurien ou kantien, donc au delà de la question de l'intérêt qu'on trouve dans ses conséquences, reste la condition même pour que notre volonté puisse s'exercer. Le principe général de l'éthique, qui consiste à rechercher l'accord avec soi-même autant que possible, et toutes les règles qui en découlent, ne peut donc en aucun cas être une entrave à l'exercice de notre volonté, au contraire. Catégorie:Philosophie Catégorie:Questions ayant reçu une réponse
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