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| - Bon joueur de simple, subtil et combatif, son génie s'exprime pleinement en double, où la faiblesse de ses coups est compensée par le talent de son partenaire. Ainsi, associé à Michaël Llodra, surnommé « El Bogosso », il a remporté à deux reprises l'Open d'Australie ainsi que le Masters en 2005, grâce au service puissant et aux volées miraculeuses de son acolyte. Il a fait partie de l'équipe de France victorieuse de la Coupe Davis 2001 en Australie, où, Dieu merci, il ne jouait que le double. En double mixte, il a pour partenaire masculin Serena Williams. Fabrice Santoro est surnommé « Ô, le Magicien ! », « El Mago » en espagnol, par Pete Sampras en raison de son toucher de balle, mais surtout, parce qu'il disparait en général mystérieusement dès le premier tour des tournois auxquels il participe. Un autre sobriquet, Battling fab (Fab le battant) lui vient de sa combativité. Très endurant, quoique court sur patte, Santoro a pulvérisé le record du match le plus long de l'histoire du tennis professionnel. Le 25 mai 2004, à Roland Garros, il s'est imposé face au redoutable et redouté Arnaud Clément, après 6 heures et 35 minutes de jeu (6-4, 6-3, 6-7, 3-6, 16-14), au terme d'un match responsable de la mort par déshydratation des 7 derniers spectateurs restés héroïquement jusqu'à la conclusion de ce marathon, interminable duel de hobbits aussi soporifique que le visionnage de l'intégrale des épisodes de Derrick en VO non sous-titrée, ou que la lecture des œuvres complètes de Teilhard de Chardin en latin… Ce record sera battu le 24 juin 2010 par l'immense perche américaine John Isner et le robuste Nicolas Mahut. Avec pour score final un faramineux 6-4, 3-6, 6-7, 7-6, 68-70 , soit 11 heures et 05 minutes de jeu, le duel de robots géants pulvérisa à son tour le record de « Fab », détruisant l’œuvre de sa vie par la même occasion. Fabrice Santoro établit néanmoins le 15 janvier 2008, lors de l'Open d'Australie, un autre record inutile, celui du nombre de participations en simple aux tournois du grand chelem avec 68 participations (avec un bilan tout à fait honorable de 6 victoires pour 62 défaites). Santoro, surnommé aussi « Fabulous Fab’ », pour des raisons absolument incompréhensibles, utilise les deux mains, pour son coup droit comme pour son revers, tant il est ambidextre des bras. Réputé très difficile à jouer, en raison de ses coups tordus, Santoro a battu, à de très rares exceptions près, tous les plus grands joueurs de son époque (et notamment son compatriote Rodolphe Gilbert, surnommé ironiquement « El Conquistador ») et donné énormément de fous rires aux autres, par son côté « Ilie Nastase malgré lui ». En janvier 2006 à l'Open d'Australie, il réalise une performance de taille : il s'impose face à l'ancien vainqueur de Roland-Garros, l'Argentin Gastón Gaudio (qui était mystérieusement surnommé par sa femme « El Macho de la Pampa », mais on ne saura jamais pourquoi, car celle-ci est morte défenestrée des suites d'un regrettable accident, emportant son secret dans sa tombe). Santoro élimine au tour suivant l'Espagnol David Ferrer, surnommé « El Piojo » (le poux), probablement en raison de son hygiène douteuse, en trois sets 6-4, 7-5, 7-5. Il atteint ainsi les quarts de finale, son meilleur résultat en grand chelem, stade où il perd face à l'Argentin David Nalbandian, surnommé par sa femme « El Colosso de Cordoba », pour des raisons qui dépassent le cadre du tennis et de son short, en 3 sets très accrochés, 7-5, 6-0, 6-0. Par la suite, Santoro a vécu l'épilogue d'une aventure mouvementée avec la Coupe Davis, à la suite d'un dernier clash avec son amant et capitaine de l'équipe, Guy Forget, qui lui fermera les portes de sa sélection et de sa garçonnière. (Anecdote cocasse, Guy Forget est surnommé par les Russes, le "Petit père français des peuples", en raison de l'hospitalité légendaire de l'équipe de France de Coupe Davis à l'égard de son homologue russe. Il sera d'ailleurs décoré par l'ambassadeur de Russie à Paris le mois prochain, au cours d'une cérémonie émouvante, à laquelle ne pourra hélas pas participer Paul-Henri Mathieu, qui devait lui aussi être récompensé, car il a piscine ce jour-là) Pourtant il peut arriver qu'un russe déteste un français. Prenez par exemple Marat Safin, surnommé « El playboyo russo », qui a un jour déclaré : « N’importe qui peut battre Fabrice Santoro, même ma petite sœur Dinara. N'importe qui, sauf moi » après une énième défaite contre Santoro qui reste sa bête noire, avec un bilan à ce jour de seulement deux victoires contre sept défaites, qui lui vaut d'être la risée de ses pairs, de sa mère, et de sa petite sœur Dinara, qui lui met désormais régulièrement des branlées à l'entraînement… Pour sa 19e participation à Roland Garros (un record), Fabrice Santoro recevra à la fin du tournoi le Prix Citron, remis par Nelson Monfort himself, et récompensant « la personnalité ayant giflé le plus grand nombre de journalistes » pendant la quinzaine. Sans aucun doute le plus beau trophée de sa (trop) longue carrière. En juillet 2008, il remporte pour la seconde fois consécutive le fabuleux tournoi de Newport en battant en finale un adversaire inconnu au bataillon tennistique, et au nom exotique : l'indien Prakash Amritraj, qui est cependant considéré comme le plus grand derviche-retourneur d'Asie. Il va enchaîner des performances remarquables, même s'il envisage une prochaine fin de carrière, après une tournée d'adieux d'une dizaine d'années. En novembre 2008, il gagne ainsi le prestigieux tournoi challenger de Dniepropetrovsk en Ukraine en battant en finale le terrible joueur roumain Victor Hănescu, surnommé par sa femme « Vlad L'Empaleur », probablement en raison de son service dévastateur, et « le voleur de poules » par Dominique Grimault, en raison de ses origines. Il remporte dans la foulée (petite chez Santoro), le très couru challenger d'Addis-Abeba, en battant en finale la star locale, Bob Marlé Gébrébrindassié, le meilleur joueur éthiopien de sa génération (au physique impressionnant puisqu'il pèse près de 34 kilos avec sa raquette toute mouillée). Il s'impose en 3 sets aussi secs que son adversaire. L'éthiopien, chauffé à blanc par son public, était pourtant doublement motivé puisque le vainqueur du tournoi remportait son poids en riz ! En Janvier 2009, après une défaite sévère, mais juste, face au no 1 mondial Rafael Nadal, surnommé « Supergitano », dès le premier tour au tournoi d'ouverture de Doha, Fabrice Santoro atteint le troisième tour de l'Open d'Australie. Il bat successivement l'espagnol Juan Carlos Ferrero, surnommé par sa femme « El Mosquito », pour des raisons qui dépassent le cadre du tennis mais pas de son short, ancien numéro 1 mondial, et l'allemand Philip Kholschreiber, surnommé « Der Magnifik Teüton » par sa grand-mère, alors tête de série no 32, au cours d'un match marathon de 4 h, le match de trop pour les responsables du tournoi qui l'ont disqualifié et prié d'aller servir ailleurs…
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