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| - — Croyez-le ou non, Genn Grisetête. Comme je vous l’ai dit, nous vivons une époque la plus difficile qui soit. Si nous survivons à tout cela, les soucis de Gilnéas ne sont que le commencement de ce qui nous affligera. Pour l’instant, faites descendre vos gens sous le pont. Mon équipage doit œuvrer avec précision, sans distraction aucune. Ordonnez à vos sujets de nous obéir, sur tous les vaisseaux. » Talar avait déjà commencé à faire des signes aux marins perchés sur le pont supérieur. — Nous pouvons vous aider, Talar. Mes gens en sont capables. Ils veulent participer, aider à sauver leur peau.
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| - — Croyez-le ou non, Genn Grisetête. Comme je vous l’ai dit, nous vivons une époque la plus difficile qui soit. Si nous survivons à tout cela, les soucis de Gilnéas ne sont que le commencement de ce qui nous affligera. Pour l’instant, faites descendre vos gens sous le pont. Mon équipage doit œuvrer avec précision, sans distraction aucune. Ordonnez à vos sujets de nous obéir, sur tous les vaisseaux. » Talar avait déjà commencé à faire des signes aux marins perchés sur le pont supérieur. — Nous pouvons vous aider, Talar. Mes gens en sont capables. Ils veulent participer, aider à sauver leur peau. — L’heure n’est plus aux discussions ! Je préférerais, pour leur peau, comme vous dites, ne pas finir notre voyage sur la Grande mer au fond des eaux, comme chair à naga ! En ces circonstances, sur nos vaisseaux, Gilnéas doit coopérer. » Des rideaux de pluie se précipitaient vers eaux. Un véritable déluge frappait maintenant l’équipage en difficulté. Les vagues commençaient à se creuser. Genn comprit que c’était ni le lieu ni le moment pour se lancer dans des querelles stériles. Dans cette situation, ils devaient confier leur destinée aux Kaldorei. Le vent hurlait, et une vague massive venue semble-t-il de nulle part s’écrasa contre la coque, faisant basculer le navire et vaciller les humains, les elfes de la nuit et les worgens présents sur le pont. Genn glissa, puis s’agrippa de toutes ses forces à l’un des cordages d’un mat, faisant de son mieux pour rester debout. Cette tempête, ce tsunami, les avait rejoints encore plus rapidement que les éclaireurs ne l’avaient prédit. Il éprouvait des difficultés à voir devant lui, maintenant. Il ne distinguait que le rideau de pluie. Il entendait les cris de ses sujets. Il les entendait se quereller avec les elfes de la nuit. S’élançant vers l’avant, Genn commença à aboyer des ordres à son peuple.
* * * « Vous voulez faire quoi ? ». Godfrey le foudroyait du regard à travers ses épaisses lunettes. Les conséquences de ce qu’il venait d’entendre étaient lourdes, et la salle du conseil de guerre était bien le cadre idéal pour leur discussion. « Vous m’avez bien entendu, Godfrey. » — Vous voulez enfermer notre nation entière derrière un mur ? Fermer nos frontières et interrompre tout commerce avec le reste de l’Alliance ? Je... C’est une décision plutôt grave, ne diriez-vous pas ? — J’ai déjà écouté vos arguments et ceux de Crowley, et regardez où cela nous a menés ! La mort de Gilnéens, mis en pièces par ces bâtards verdâtres, et maintenant l’Alliance, oh, cette "Alliance" qui d’après vous rendrait tant de services à notre peuple... Chaque jour, elle devient de plus en plus exigeante. Nos alliés prennent et prennent, et que recevons-nous en échange ? Que devient cette grande réciprocité dont vous étiez si certains, tous les deux ? Maintenant, ils veulent que nous leur envoyions de l’or pour cette forteresse... Rempart-du-Néant... Qu’est-ce que cet avant-poste apportera à Gilnéas ? À mes sujets ? » Genn n’était pas d’humeur à être contredit. Godfrey regardait la carte usée du pays reposant sur la vieille table en chêne. Il leva sa coupe de vin et s’abstint d’insister sur le sujet. Genn était un roi résolu, comme son père. Le seigneur prit une longue gorgée de vin, du rouge de Kul Tiras. Il comprit, en savourant lentement son breuvage, que c’étaient peut-être les dernières gouttes de vin de cette nation insulaire qu’il aurait l’occasion de boire avant longtemps. Il reprit finalement la parole. « Je ne dis pas que c’est une mauvaise décision. Cependant, je pense que...
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