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| - Un jour après l'invention du bateau, ce dernier coula. Les scribes de l'époque durent inventer un mot décrivant un objet laissé à l'abandon sous l'eau, mot qui a depuis pris plusieurs significations que je m'efforcerai, avec toute la verve que mon 6ème visionnage de Titanic sans pleurer à la fin me procure en cet instant précis, d'expliciter. Le terme épave peut vouloir dire mille choses, il est aussi vaste qu'un pronom ! Eh oui, pour ceux qui ne le sauraient pas, les pronoms sont vastes. Prenez le "je", par exemple. Eh bien il englobe 7 milliards de connards qui se prennent pour le centre du monde en parlant d'eux à la première personne dans les conversations, "je" par-ci, "je" par-là, c'est chiant à la fin ! Seuls César et Napoléon avaient tout compris en utilisant "Il" pour parler d'eux. Mais c'est vrai que ça fait un peu pédant. Oui, "pédant", j'ai appris ce mot aujourd'hui et comme je recherchais un contexte dans lequel l'utiliser, ben...Voilà, c'est fait. Je peux partir l'âme en paix. Une épave peut donc être plein de choses différentes. Un être humain, un canard, un objet du quotidien comme une voiture ou une plateforme pétrolière, une pensée abstraite, une métaphore poétique, une station spatiale vénézuélienne, et j'en passe ! Le point commun, c'est la détérioration. Ainsi, une épave est une sorte d'ombre mortifère de ce que fut quelque chose ou quelqu'un dans le passé, mais qui ne l'est plus trop maintenant. Pour certains philosophes, c'est le moment ultime qui sépare la vie de la mort, la parfaite fonctionnalité de l'absence totale de fonctionnalité, la matière de l'anti-matière. C'est vachement important, tellement plus que de faire stériliser son chat (D'ailleurs, je fabrique artisanalement des broyeurs à chatons si y'en a que ça intéresse. Faites le calcul, c'est moins cher que le véto !).
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