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| - Catégorie:Citation Catégorie: Chronicle of Higher Education Catégorie: Benton Catégorie: 2008 Catégorie: anglais Catégorie: pédagogie On Stupidity, part 2: Exactly how should we teach the ‘digital natives’? / T. H. Benton, dans Chronicle of Higher Education de septembre 2008, quelques extraits: Pour l’essentiel, je vois des étudiants qui ont du mal à suivre ou à développer une argumentation analytique. En particulier, ils ont tendance à utiliser des sources superficielles et peu fiables facilement ramassées sur l’Internet comme un moyen de remplir les conditions minimales pour citer plutôt que de rechercer des sources plus autorisées à la bibliothèque ou en ligne. Ayant peu de preuve à leur disposition, ils ont tendance à se reposer sur leurs impressions, qui sont personnelles et, pensent-ils, indiscutables. Dans ce contexte, les professeurs sont vus comme des bureaucrates grincheux de qui les étudiants doivent extraire des diplômes comme étapes d’une carrière dans laquelle les problèmes d’écriture et d’analyse critique n’ont en fin de compte pas d’importance Un des objectifs de l’enseignement, comme je vois les choses, est de traiter les différences, réelles ou imaginées, entre les générations. Ce qui signifie aujourd’hui rencontrer les “natifs du numérique” (“digital natives”) où ils sont, mais cela signifie aussi attendre d’eux qu’ils rencontrent les “immigrants du numérique” (“digital immigrants”) - ceux qui n’ont pas été élevés devant un micro-ordinateur - où ils sont Par exemple, j’ai continué de donner des cours magistraux dans un grand nombre de mes enseignements, mais j’ai graduellement appris à rendre ces cours magistraux plus stimulants et plus interactifs en y tissant ensemble plusieurs fils d’analyse utilisant des images, de la vidéo, des objets et des lectures - et demandant aux étdiants de faire ces lectures. Les cours magistraux sont conçus pour développer un argument suivi. Ajouté à cela il y a des intervalles de repos - dans lesquels la concentration peut se relâcher quelques minutes, tandis que les concepts sont examinés et discutés - avant que ne reprenne l’analyse plus ardue Je sais que certains éducateurs sont fortement opposés à l’usage des cours magistraux. (…) ils insistent sur le travail de groupe. Et je respecte ce point de vue, en particulier dans la mesure où il a à peu près totalement banni le professeur sec et ronronnant, lisant des notes jaunies. Mais le tabou qui frappe les cours magistraux réduit parfois la liberté des enseignants d’expérimenter à partir d’une méthode traditionnelle d’une manière qui peut répondre aux compétences particulières des “natifs du numérique” - telles que l’interconnectivité et l’intuition - tout en les entraînant à l’usage de la preuve et de l’argumentation rationnelle. Si les technologies numériques sont un facteur de “stupidité”, c’est parce que nous avons librement dépensé pour des ordinateurs - entre autres choses - sans donner en même temps un soutien comparable aux enseignants. Les étudiants ont été laissés seuls à négocier une changement de paradigme culturel comparable aux révolutions de l’imprimerie ou industrielle, sans soutien adéquat de la part des institutions créées pour les aider. Et cela m’apparaît indéniablement stupide.
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