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| - Cyprien Gaillard a été diplômé en 2005 de l'ECAL, École cantonale d'art de Lausanne en Suisse. Il vit et travaille à Paris et à Berlin. Il est représenté par les galeries Bugada&Cargnel, Paris; Sprüth Magers, Berlin ; Laura Bartlett, Londres Fasciné par la situation de Glasgow, en pleine rénovation urbaine à l’approche des Commonwealth Games de 2014, Cyprien Gaillard met un point d’honneur à assister à toutes les démolitions d’immeubles au sein de la ville écossaise. Il proclame sans gêne sa haine des architectes actuels et du « vandalisme d’État » des urbanistes bureaucrates.
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| - Cyprien Gaillard a été diplômé en 2005 de l'ECAL, École cantonale d'art de Lausanne en Suisse. Il vit et travaille à Paris et à Berlin. Il est représenté par les galeries Bugada&Cargnel, Paris; Sprüth Magers, Berlin ; Laura Bartlett, Londres Cyprien Gaillard trouve dans le paysage naturel et urbain le sujet principal d'une œuvre picturale, graphique et filmique. Dans une démarche opposée à celle de l'artiste travaillant dans son atelier et proche de la pensée de Robert Smithson auquel les références sont multiples, Cyprien Gaillard explore les zones périurbaines de la planète à la recherche de bâtiments modernes menacés de disparition. Intéressé par l'architecture et les diverses traces que l'homme imprime dans la nature, l'artiste donne forme à des œuvres caractérisées par la présence d'éléments étrangers ou d'événements inattendus qui viennent interférer dans un ordre préexistant. Cyprien Gaillard pose le même œil sur des bâtiments gris et sombres, des barres de béton et des HLM, qui habituellement repoussent le regard, que sur des ruines antiques. Il se définit comme « un conservateur des constructions du XXe siècle ». Il voyage de Glasgow à Cleveland en passant par Moscou pour en faire « un parc de sculptures, de ready-made » qu’il met ensuite en scène dans ses vidéos, ses photos ou ses gravures., L’artiste est conscient de la dimension sociale de son travail. « Je n’ai pas envie de faire un travail qui soit directement politique, mais évidemment, ça l’est. » Fasciné par la situation de Glasgow, en pleine rénovation urbaine à l’approche des Commonwealth Games de 2014, Cyprien Gaillard met un point d’honneur à assister à toutes les démolitions d’immeubles au sein de la ville écossaise. Il proclame sans gêne sa haine des architectes actuels et du « vandalisme d’État » des urbanistes bureaucrates. Dans la série Real Remnants of Fictive Wars (2003-2007), l’artiste filme un nuage de fumée artificiel qu’il créé grâce des extincteurs industriels dans des lieux divers. Cyprien Gaillard imagine d’installer un « parc de constructions semblable à Stonehenge » dans la banlieue de Moscou ou encore de construire des « monuments aux bâtiments détruits du nord de l’Angleterre ». Conçus avec les débris des démolitions, ces obélisques s’élèveront au sein des immeubles reconstruits. Une manière de rendre hommage aux ruines auxquelles il consacre son art.
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