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| - Destinée initialement à satisfaire la demande de la cour ottomane de Byzance, vers la fin du règne de Mehmet II, la céramique d'Iznik va rapidement s'exporter vers l'occident, essentiellement en Italie. Les techniques utilisées pour la céramique d'Iznik vont permettre aux potiers d'augmenter notablement la productivité et la rentabilité de leur production. Celle-ci comporte plusieurs particularités: sa pâte est siliceuse, mais du plomb y est ajouté afin de baisser la température de cuisson et d'économiser ainsi des matériaux de combustion. De plus, les céramiques sont recouvertes avec un engobe de même composition que la pâte : il s'agit donc du premier engobe siliceux. Le décor est ensuite peint sous glaçure incolore, et la pièce est cuite en une seule fois. Renommés pour la perfection technique de leurs pièces, les potiers d'Iznik vont développer des décors et des coloris qui vont rencontrer un succès grandissant tout au long du XVIe siècle. Les couleurs utilisées sont tout d'abord le bleu, puis le turquoise, puis le vert, le rose, le gris, le noir. Le pourpre et le brun apparaissent mais c'est le rouge tomate, réalisé avec de l'oxyde de fer, qui va faire la réputation des céramiques d'Iznik. À partir du début du XVIIe siècle, la céramique d'Iznik va connaître un lent déclin de son inventivité et de sa qualité de fabrication. Les productions de la ville de Kütahya vont alors prendre le relais tout au long du XVIIIe siècle. Le musée national de la Renaissance d'Ecouen possède la plus importante collection de céramiques d'Iznik.
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