"Christian Lhopital"@fr . "\u2009 Christian Lhopital est un artiste contemporain fran\u00E7ais n\u00E9 en 1953 \u00E0 Lyon o\u00F9 il vit et travaille. Il est repr\u00E9sent\u00E9 par les galeries Polaris (Paris) et Domi Nostrae (Lyon). C'est un artiste qui aime les r\u00E9p\u00E9titions, les doubles et d\u00E9clinaisons. Entre l'horreur, le terrifiant et le risible du grotesque, son univers se situe dans un espace fantasmatique d\u00E9rangeant. Il travaille sur le point de rupture d'\u00E9quilibre entre ordre et d\u00E9sordre, forme et informe."@fr . "\u2009 Christian Lhopital est un artiste contemporain fran\u00E7ais n\u00E9 en 1953 \u00E0 Lyon o\u00F9 il vit et travaille. Il est repr\u00E9sent\u00E9 par les galeries Polaris (Paris) et Domi Nostrae (Lyon). C'est un artiste qui aime les r\u00E9p\u00E9titions, les doubles et d\u00E9clinaisons. Entre l'horreur, le terrifiant et le risible du grotesque, son univers se situe dans un espace fantasmatique d\u00E9rangeant. Il travaille sur le point de rupture d'\u00E9quilibre entre ordre et d\u00E9sordre, forme et informe. Christian Lhopital s'interesse \u00E0 tracer sur papier les effleurements de la vie, la fugacit\u00E9 des mouvements, la fulgurance. Ses oeuvres se compose de personnages d'univers diff\u00E9rents, de situations, de mouvements qui d\u00E9rapent et semblent vivre des vies parrall\u00E8les plus qu'interf\u00E9rantes. Ses dessins d'animaux ou de peluches se r\u00E9f\u00E8rent au monde de l'enfance mais en gardent surtout les d\u00E9mons o\u00F9 l'innocence a laiss\u00E9 place \u00E0 la f\u00E9rocit\u00E9 du r\u00E9el. Quand l'artiste recouvre les murs d'expositions, ses cr\u00E9atures fusionnent dans un environnement chaotique. Dans la d\u00E9mesure, les gestes ac\u00E9r\u00E9s, nerveux et compulsifs de Christian Lhopital gomment et estompent le dessin pour cr\u00E9er des zones de turbulences, atmosph\u00E8res brumeuses et tourment\u00E9es. Pour l'artiste, la gomme ne se r\u00E9duit pas \u00E0 un petit bloc de repentir sous la pulpe des doigts : effacer, chiffonner, c'est dessinner. La mani\u00E8re de Christian Lhopital est celle d'un useur d'image, Il en polit le sens au plus pr\u00E8s de l\u2019\u00EAtre, par-del\u00E0 la r\u00E9tine, tout comme le [souhaitait Degas dans la s\u00E9rie de paysages montr\u00E9s chez Durand-Ruel. Pour Christian Lhopital, l\u2019usage de l\u2019usure est m\u00EAme sensible \u00E0 travers le choix de l\u2019un de ses mat\u00E9riaux d\u2019\u00E9lection : le graphite n\u2019est plus seulement l\u2019\u00E2me d\u2019un quelconque crayon, en poussi\u00E8re il est us\u00E9 au-del\u00E0 de sa \u00AB dur\u00E9e de vie \u00BB solide normale. Dans les ensembles \u00AB Broken shadows \u00BB (s\u00E9rie de 27 dessins, 1998) et \u00AB Erased move \u00BB (s\u00E9rie de 40 dessins, 2000), Christian Lhopital rend sensible une certaine prescience cin\u00E9matique du dessin. Avec les \u00AB Erased move \u00BB, il nous donne \u00E0 lire d\u2019un c\u00F4t\u00E9 \u00E0 l\u2019autre de la feuille, le gommage du dessin d\u2019une petite bestiole poilue englu\u00E9e d\u2019acrylique blanche. L\u2019objet qui fait pi\u00E8ce \u00E0 une s\u00E9rie de dessins est \u00E9trange, seuls deux yeux noirs \u00E9mergent de la blancheur \u00E9pineuse du corps, \u00E9baubis devant leur propre image dessin\u00E9e mais en voie de disparition, tragique destin d\u2019une cr\u00E9ature mi-sculpturale mi-picturale Tout comme le mouvement d\u2019une horloge efface les secondes pour les rejeter dans le n\u00E9ant du pass\u00E9, le mouvement de balancier de la gomme \u00E0 bout de bras, est un geste compulsif, trahissant habituellement la gaucherie, le d\u00E9sir d\u2019effacer toute trace d\u2019un dessin inavouable. Ce geste de Christian Lhopital devient le principe re-constitutif d\u2019un dessein, o\u00F9 un outil vou\u00E9 \u00E0 la d\u00E9construction par l\u2019orthodoxie technique ordinaire, est ici retourn\u00E9 pour donner sa gr\u00E2ce au dessin. \u00C0 sa mani\u00E8re, Christian Lhopital pose la question de la persistance r\u00E9tinienne et interroge la psychophysiologie de la perception visuelle humaine. C\u2019est en 1823 que le docteur Paris, un m\u00E9decin anglais, d\u00E9couvre la persistance r\u00E9tinienne et ses cons\u00E9quences. Une perception sensorielle visuelle persiste environ un tiers de seconde apr\u00E8s que l\u2019excitation r\u00E9tinienne a eu lieu. On voit mieux ici, pour la compr\u00E9hension du fonctionnement du regard humain, l\u2019importance et la n\u00E9cessit\u00E9 d\u2019une grande pr\u00E9cision dans la mani\u00E8re de mesurer le temps..."@fr . . . . . .