"St\u00E9phane Just ( - 12) \u00E9tait un militant trotskyste fran\u00E7ais. Fils d'un artisan tailleur par ailleurs responsable national du parti socialiste, avec lequel les relations furent toujours tendues, titulaire du seul certificat d'\u00E9tudes, St\u00E9phane Just entre dans la vie active d\u00E8s l'\u00E2ge de treize ans et m\u00E8ne une vie professionnelle assez pr\u00E9caire pendant laquelle il exercera des m\u00E9tiers tr\u00E8s diff\u00E9rents : ouvrier dans une visserie, apprenti tailleur, ouvrier agricole, etc. Il est tr\u00E8s jeune en contact avec le mouvement ouvrier, et notamment les jeunesses socialistes, par l'interm\u00E9diaire de son p\u00E8re, sans adh\u00E9rer \u00E0 aucune organisation. R\u00E9quisitionn\u00E9 en Allemagne au titre au Service du travail obligatoire de 1943 \u00E0 1945, il se lie \u00E0 l'usine Daimler de Berlin avec des militants trotskystes fran\u00E7ais. En 1945, il revient en France. Travaille \u00E0 nouveau dans la miroiterie qui l'avait embauch\u00E9 avant guerre, puis \u00E0 partir de janvier 1947, \u00E0 la RATP. En 1947, St\u00E9phane Just, adh\u00E8re aux Jeunesses socialistes de la Seine, ainsi qu'au Parti communiste internationaliste, la section fran\u00E7aise de la Internationale trotskyste. En juin 1947, la direction des JS \u00E9tant dissoute par la direction de la SFIO, il milite exclusivement au sein du PCI et entre au comit\u00E9 central de ce parti. Il se pr\u00E9sente sans succ\u00E8s aux \u00E9lections municipales parisienne de la fin de l'ann\u00E9e. Il est un des animateurs de la gr\u00E8ve de la RATP, militant pour son extension aux chemins de fer, ce qui lui vaut d'\u00EAtre critiqu\u00E9 au sein de la CGT \u00E0 laquelle il venait d'adh\u00E9rer et d'\u00EAtre mut\u00E9 de l'atelier de r\u00E9paration o\u00F9 il travaillait au magasin d'habillement. Militant contre la scission de la CGT, il ne rejoint pas Force Ouvri\u00E8re mais sera exclu en 1950 de la conf\u00E9d\u00E9ration domin\u00E9e par les communistes, pour \"activit\u00E9s fractionnistes\" et \"titisme\". Il se consacre alors au d\u00E9veloppement de la cellule m\u00E9tro du PCI, cr\u00E9ant notamment des journaux et bulletins, et ne renouvellera une adh\u00E9sion syndicale qu'en 1976, pour le syndicat Force ouvri\u00E8re. Lors de la crise de la Internationale de 1951-1953, il fait partie des opposants \u00E0 la direction internationale dirig\u00E9e par M. Raptis (Pablo) et soutient la direction du parti fran\u00E7ais. Apr\u00E8s l'exclusion de l'Internationale de la majorit\u00E9 du PCI, il entre au Bureau politique de l'organisation, d\u00E9sormais exsangue et vite r\u00E9duite au \u00AB groupe Lambert \u00BB. Pendant la Guerre d'Alg\u00E9rie, il participe \u00E0 la campagne du PCI pour l'ind\u00E9pendance, soutenant notamment le MNA, et sera poursuivit avec d'autres dirigeants trotskistes pour \"atteinte \u00E0 la s\u00FBret\u00E9 ext\u00E9rieure de l'\u00C9tat\" ; il sera condamn\u00E9 \u00E0 six mois de prison avec sursis en 1957, mais la condamnation sera amnisti\u00E9e en 1959. Apr\u00E8s une parenth\u00E8se militante entre 1959 et 1963, pendant laquelle il abandonne ses responsabilit\u00E9s, il revient au bureau politique du PCI et participe \u00E0 la cr\u00E9ation de l'Organisation communiste internationaliste en 1965. Just en devient le 1. \n* REDIRECTION\"\". Dirigeant du mouvement \u00E0 la RATP, il l'est dans l'organisation en France ainsi que dans le combat international \u00AB pour la reconstruction de la Quatri\u00E8me Internationale \u00BB. Il est notamment, de 1966 \u00E0 1972, secr\u00E9taire du comit\u00E9 international mis en place par le PCI et la Socialist Labour League britannique. Il r\u00E9dige aussi de nombreux textes fondamentaux de l'organisation. \u00C0 partir des ann\u00E9es 1970, c'est lui qui dirige la revue th\u00E9orique de l'OCI, La V\u00E9rit\u00E9 jusqu'\u00E0 la suspension de sa parution, en 1980. Il sera aussi plusieurs fois candidat de l'OCI lors des \u00E9lections l\u00E9gislatives : en 1967 en Seine Saint Denis, et de nouveau en 1973. \u00C0 partir de 1981, Just entre en conflit ouvert avec la direction lambertiste notamment au sujet de l'appel \u00E0 voter d\u00E8s le premier tour pour Fran\u00E7ois Mitterrand \u00E0 la pr\u00E9sidentielle. Il consid\u00E8re qu'elle s'adapte peu \u00E0 peu au gouvernement \u00AB d'union de la gauche \u00BB en France, aux directions du mouvement ouvrier, principalement celle de la CGT-Force ouvri\u00E8re. Le conflit \u00E9tait cependant latent depuis plusieurs ann\u00E9es : si Just avait particip\u00E9 \u00E0 l'exclusion de Michel Varga (Balazs Nagy) en 1972 et de Charles Berg (Stobnicer alias Jacques Kirsner) en 1979, il avait contest\u00E9 la bureaucratisation de la direction et obtenu la cr\u00E9ation en 1976 d'une commission de contr\u00F4le financier qui n'eut semble-t-il gu\u00E8re les moyens de son action. De m\u00EAme, il avait exprim\u00E9 son d\u00E9saccord quant \u00E0 la cr\u00E9ation de la \"Iv\u00E8me Internationale (comit\u00E9 international\" par l'\u00E9ph\u00E9m\u00E8re fusion du CORQUI avec le courant Nahuel Moreno. Lorsqu'en 1983-1984, la \u00AB ligne de la d\u00E9mocratie \u00BB et de la construction d'un \u00AB Parti des travailleurs \u00BB est \u00E9labor\u00E9e, il y voit un renoncement au combat pour le Socialisme et pour le Parti R\u00E9volutionnaire. St\u00E9phane Just s'oppose notamment \u00E0 ce que la fraction enseignante du PCI qui anime depuis la fin des ann\u00E9es 1960 le courant Front Unique Ouvrier au sein de la FEN quitte la f\u00E9d\u00E9ration autonome majoritaire pour participer \u00E0 la cr\u00E9ation des syndicats FO de l'enseignement minoritaires. Il engage donc le combat pour la r\u00E9orientation du Parti, mais est exclu lors du congr\u00E8s qui suit avec d'autres militants, le pr\u00E9texte \u00E9tant qu'il refuse d'accepter l'exclusion d'un militant accus\u00E9 d'avoir d\u00E9form\u00E9 des propos d'une responsable du PCI. Ledit militant, Serge Goudard, militant du SNES, \u00E9tant par ailleurs un des opposants \u00E0 la cr\u00E9ation de syndicats FO dans l'enseignement. Just \u00E9dite alors avec les camarades qui l'ont suivi, regroup\u00E9s au sein d'un \"comit\u00E9 pour le redressement politique et organisationnel du PCI, pour la reconstruction de la Internationale\", le bulletin Combattre pour le Socialisme. En 1987, son groupe devient \"Comit\u00E9 pour la construction du Parti ouvrier r\u00E9volutionnaire\" En 1991, la participation de la direction du PCI au collectif contre la guerre du Golfe favorable \u00E0 une \u00AB solution n\u00E9goci\u00E9e \u00BB l'am\u00E8ne \u00E0 conclure au caract\u00E8re irredressable du PCI. St\u00E9phane Just concentre alors son action vers la construction d'une nouvelle internationale, ouvri\u00E8re et r\u00E9volutionnaire. Diminu\u00E9 par la maladie \u00E0 partir de 1996, il d\u00E9c\u00E8de l'ann\u00E9e suivante. Apr\u00E8s sa mort, Combattre pour le socialisme conna\u00EEtra en1997 une scission qui verra ses h\u00E9ritiers se diviser en plusieurs groupes avant de se rassembler dans le Groupe pour la construction du Parti ouvrier r\u00E9volutionnaire qui \u00E9dite toujours \"Combattre pour le Socialisme\"."@fr . . "St\u00E9phane Just"@fr . . . . . . . . . "St\u00E9phane Just ( - 12) \u00E9tait un militant trotskyste fran\u00E7ais. Fils d'un artisan tailleur par ailleurs responsable national du parti socialiste, avec lequel les relations furent toujours tendues, titulaire du seul certificat d'\u00E9tudes, St\u00E9phane Just entre dans la vie active d\u00E8s l'\u00E2ge de treize ans et m\u00E8ne une vie professionnelle assez pr\u00E9caire pendant laquelle il exercera des m\u00E9tiers tr\u00E8s diff\u00E9rents : ouvrier dans une visserie, apprenti tailleur, ouvrier agricole, etc. Il est tr\u00E8s jeune en contact avec le mouvement ouvrier, et notamment les jeunesses socialistes, par l'interm\u00E9diaire de son p\u00E8re, sans adh\u00E9rer \u00E0 aucune organisation."@fr . . . . .