. . "Parce qu'il voit dans l'\u0153uvre d'art le but esth\u00E9tique comme exercice esth\u00E9tique, non comme art \u00E0 proprement parler, Kosuth va vouloir s\u00E9parer l'esth\u00E9tique (=jugement de la perception du monde en g\u00E9n\u00E9ral) de l'Art. Joseph Kosuth ne discute pas sur la beaut\u00E9 de l'art : il veut enlever la conception de beaut\u00E9 et d'esth\u00E9tique dans l'art. Avec ses \u0153uvre-d\u00E9finitions, il cherche \u00E0 se rapprocher au plus pr\u00E8s de la r\u00E9alit\u00E9, car pour lui, on use l'art pour dissimuler l'art, d'o\u00F9 le retour \u00E0 la d\u00E9finition, \u00E0 l'id\u00E9e, au concept. Il est l'auteur de L'Art apr\u00E8s la philosophie (1969)."@fr . "Joseph Kosuth"@fr . . "Parce qu'il voit dans l'\u0153uvre d'art le but esth\u00E9tique comme exercice esth\u00E9tique, non comme art \u00E0 proprement parler, Kosuth va vouloir s\u00E9parer l'esth\u00E9tique (=jugement de la perception du monde en g\u00E9n\u00E9ral) de l'Art. \u00AB Art as art \u00BB devient plus ou moins la devise de cet artiste qui utilisera la litt\u00E9ralit\u00E9 de ses \u0153uvres pour tenter de penser les choses de mani\u00E8re objective, les pi\u00E8ces souvent tautologiques nous disent qu'elles ne pourraient \u00EAtre autrement que comment elles sont : Five Words In Orange Neon se compose de cinq n\u00E9ons oranges et nous indique de ne pas regarder autre chose que ce que l'on voit, en \u00E9vitant toute interpr\u00E9tation pourtant tent\u00E9e ici. Le but de son travail est de \u00AB produire du sens \u00BB, m\u00EAme s\u2019il faut pour cela bannir l\u2019aspect esth\u00E9tique de l\u2019\u0153uvre. Se basant sur une tautologie : \u00AB L\u2019art est la d\u00E9finition de l\u2019art \u00BB, il affirme que l\u2019art est langage, que l\u2019art rel\u00E8ve du domaine des id\u00E9es, qu\u2019il n\u2019a rien \u00E0 voir avec l\u2019esth\u00E9tique ou le go\u00FBt. Il parle de \u00AB propositions artistiques \u00BB plut\u00F4t que d\u2019\u00AB \u0153uvres \u00BB. Pour lui, \u00AB Une \u0153uvre d\u2019art est une pr\u00E9sentation de l\u2019intention de l\u2019artiste : si celui-ci d\u00E9clare que cette \u0153uvre d\u2019art-ci est de l\u2019art, cela signifie que c\u2019est une d\u00E9finition de l\u2019art \u00BB. Parmi ses \u0153uvres les plus c\u00E9l\u00E8bres, la s\u00E9rie One and three 1965 qui appara\u00EEt comme une premi\u00E8re investigation. Cette \u0153uvre se compose d'un objet, de sa reproduction photographique \u00E0 l'\u00E9chelle 1 et de sa d\u00E9finition du dictionnaire, et consiste \u00E0 ce que l'acheteur peut faire la photographie lui-m\u00EAme de la chaise du centre d'art dans lequel l'\u0153uvre serait expos\u00E9e. Ce n'est donc pas, par exemple pour One and three chair, pas la chaise, la photo ou la d\u00E9finition en tant que tel qui importe, mais comment tout cela joue ensemble. En quoi l'objet concret n'est qu'une occurrence d'un concept, tout comme un objet d'art n'est qu'une occurrence du concept d'art. C'est \u00E9galement une pi\u00E8ce qui ne d\u00E9pend pas de sa mat\u00E9rialisation puisqu'elle se d\u00E9cline avec un chapeau, un extincteur,une vitre\u2026 Quelque soit l'objet c'est l'id\u00E9e qui persiste. Pour la seconde investigation, Kosuth se passe de l'objet et n'utilisera que la d\u00E9finition pure, tir\u00E9e en blanc sur fond noir en utilisant un dictionnaire des id\u00E9es et des notions. Il r\u00E9duit l'\u0153uvre \u00E0 une enqu\u00EAte sur sa propre nature et nous interroge sur nos attentes d'une \u0153uvre d'art : est ce qu'une \u0153uvre \u00E0 besoin de la biographie (heureuse ou malheureuse) de l'artiste pour exister ? En 1991, il a r\u00E9alis\u00E9 pour la ville de Figeac une sculpture comm\u00E9morative de Champollion, Ex Libris, dite La Place des \u00E9critures, dans le cadre des c\u00E9l\u00E9brations du bicentenaire de la naissance du \u00AB p\u00E8re de l\u2019\u00E9gyptologie \u00BB : il s\u2019agit de l\u2019agrandissement au sol de la pierre de Rosette, qui se d\u00E9roule ainsi dans l\u2019espace public, et sur laquelle on peut marcher : l\u00E0 encore il reste fid\u00E8le \u00E0 ce principe de tautologie, m\u00EAme si l\u2019\u0153uvre pr\u00E9sent\u00E9e r\u00E9pond \u00E0 tous les crit\u00E8res esth\u00E9tiques que le moindre passant pourrait formuler ! Joseph Kosuth ne discute pas sur la beaut\u00E9 de l'art : il veut enlever la conception de beaut\u00E9 et d'esth\u00E9tique dans l'art. Avec ses \u0153uvre-d\u00E9finitions, il cherche \u00E0 se rapprocher au plus pr\u00E8s de la r\u00E9alit\u00E9, car pour lui, on use l'art pour dissimuler l'art, d'o\u00F9 le retour \u00E0 la d\u00E9finition, \u00E0 l'id\u00E9e, au concept. Il est l'auteur de L'Art apr\u00E8s la philosophie (1969)."@fr . . .